Lost in translation...four days in Bangkok
Vu qu'on avait reussi la prouesse de passer une semaine a Phuket sans voir la mer a l'exception d'une ballade dans la baie de Phang Nga, pour notre dernier jour, nous decidons d'y remedier. Aussitot dit, aussitot fait, nous voila a l'arriere d'un sawngthaew, pick-up bache ou sont disposes deux bancs en vis a vis qui fait office de taxi collectif; prochain arret Hat Nai Han, plage situee a l'extreme sud de l'ile. Une fois arrives, la plage fait tellement peur, imaginez 300 parasols et chaises longues alignes entre la mer et les salons de massage (parait que c'est la plus sauvage de l'ile), que nous nous dirigeons a pied vers le cap de Phromthep en esperant bien trouver en chemin une plage deserte comme sur les cartes postales. Une fois a la pointe nos espoirs sont combles, non seulement le site est magnifique, mais nous decouvrons egalement une petite crique de sable blanc avec pour seule compagnie un pecheur et un voilier au mouillage. Du coup, on s'attarde et on loupe le dernier bus. Grave erreur, qui nous vaut 20 km de marche, en tong et de nuit, sur la bande d'arret d'urgence de la 4x4 voies qui relie Rawai a Phuket ville. Arrivee 23h, les pieds en compote et les jambes aux soins intensifs...
Sur ces mots, passons sans transition a Bangkok, megalopole moderne, polluee et survoltee. A priori, c'est une ville difficile d'abord, tant la chaleur moite est saisissante. Il parait qu'ici, il y a trois saisons, celle ou il fait chaud, celle ou il fait tres chaud et celle ou il fait trop chaud. Dire qu'en ce moment il fait juste chaud!!! Deja nos corps ne sont plus que des machines, epuisant leur energie a mettre un pied devant l'autre et n'appreciant guere que le moment sacre de la douche; liquide de refroidissement salvateur. Vu d'ici la Bretagne ressemble a un pays climatise... Pourtant si tout le monde s'accorde pour dire qu'elle n'est pas la plus belle ville du monde, elle n'en possede pas moins un certain interet. D'abord pour l'ambiance qui y regne, paradis du shopping dont le centre ville est truffe de grattes ciels ou s'imbriquent restos, cinemas, boutiques de telephonie ou de fringues en tout genre.
Ensuite, si on a fui Banglamphu, le quartier touristique, une sorte de Thamel Thailandais, ca nous a pas empeche de visiter les sites d'exception, le palais royal plutot joli, mais aussi de tomber sur quelques petits tresors. Notre prefere restera sans doute la maison de Jim Thompson, architecte americain, membre de l'OSS (ancetre de la CIA) pendant la seconde guerre mondiale et dont la disparition en Malaisie en 1967 reste entouree d'un epais mystere. Il fit entrer la soie thailandaise dans les plus grandes maisons de couture, et voulut faire de sa demeure du centre de Bangkok un exemple d'architecture Thai. Il assembla pour cela pas moins de six maisons traditionnelles, la plupart en thek.
Enfin on ne peut quitter Bangkok sans fouiner dans les allees de son celebre et immense marche du week-end de Chatuchak. Ici on trouve vraiment tout sauf bien evidemment ce que l'on cherche, des tas de pompes de seconde main aux merous vivants en passant par le costume "top tendance" pour caniche, sans oublier les stands de fringues tendance dont raffolent les thailandais.
Ne nous enflammons pas, Bangkok ne restera qu'une escale dans notre voyage, en attendant d'autres aventures au Cambodge. Pour finir on versera quand meme une petite larme pour notre renault 21, voiture qui nous suit depuis plus de dix ans, dont on apprend a l'instant le deces (p... de controle technique). Dire qu'on ne pourra meme pas assister aux funerailles pour cause de deplacement a l'etranger.